« Audi veut proposer la gamme électrique la plus complète possible aux entreprises »
Audi Magazine
Comme tous les pays, la Belgique doit réduire ses émissions de CO2. Et pour y arriver, elle doit notamment agir sur celles de son parc automobile. À cet effet, la mobilité électrique pourrait lui donner un grand coup de pouce. Pour la stimuler, le Gouvernement belge a donc pris une mesure forte : 100 % de déductibilité fiscale uniquement pour les voitures de société électriques à partir de 2026. Retour sur cette annonce et son impact pour les entreprises avec Philip Copmans, Fleet Manager chez Audi.
Avec son rôle de conseiller auprès des entreprises dans le choix d’une Audi qui répond à leurs besoins, Philip Copmans combine expertise et passion à la perfection. Celui qui avait un poster de la célèbre Audi quattro S1 dans sa chambre d’enfant est en effet actif dans le monde de l’automobile depuis 17 ans. Fleet Manager chez Audi, il connaît les besoins des entreprises comme personne.
Cette déductibilité fiscale à 100 % uniquement pour les voitures de société électriques est-elle d’ailleurs une bonne nouvelle pour le monde professionnel belge ?
« Je dirais oui et non. Tout d’abord, c’est une bonne chose que le gouvernement ait apporté plus de clarté sur la taxation des voitures de société à long terme. Les entreprises qui disposent déjà d'une gestion de flotte structurée peuvent désormais aborder cette question de manière plus planifiée. En revanche, cette mesure est un avertissement pour les entreprises qui gèrent actuellement leur flotte de manière moins méticuleuse. Cette nouvelle proposition pourrait avoir des conséquences financières si elles ne s'adaptent pas à temps. »
À ce propos, vous pensez que les entreprises belges sont prêtes pour cette transition électrique ?
« Je constate encore de grandes différences dans la façon dont les entreprises organisent leurs flottes. Bien sûr, la proportion d'entreprises qui gèrent leur flotte de manière très professionnelle a déjà augmenté de manière significative au cours de la dernière décennie, en partie sous l'effet de mesures fiscales antérieures concernant les émissions. De ce point de vue, nous parlons d'évolution plutôt que de révolution. C'est surtout le cadre pratique et technique entourant la conduite entièrement électrique qui fait de l'exercice actuel un tel défi. »
Les conducteurs craignent souvent de ne pas pouvoir recharger. Quelles sont les solutions disponibles aujourd'hui ?
« Ce "stress de la recharge" est en effet l'une des principales pierres d'achoppement de la mobilité électrique. Cependant, la dernière génération de voitures électriques est capable de faire disparaître ce stress, car l'autonomie se rapproche de plus en plus de celle d'une voiture à essence. Ce qu'il faut surtout, c'est un changement d'état d'esprit : alors que les gens avaient l'habitude de vider leur réservoir avant de faire le plein, nous devons maintenant adopter l'idée qu’il faut recharger progressivement, comme nous le faisons déjà avec nos téléphones portables, par exemple. Actuellement, il existe trois solutions de recharge principales : public charging, home charging et office charging. Les bornes de recharge publiques proposent des bornes "ordinaires" et rapides. Ces dernières ont l'avantage de pouvoir recharger jusqu'à 80 % de la capacité de la batterie en peu de temps, contre un prix plus élevé du kWh. Suite à la nouvelle mesure gouvernementale, ce réseau public devra se développer rapidement afin de répondre à la capacité requise. Enfin, pour faciliter la transition de tous les conducteurs, des possibilités de recharge à domicile et/ou au bureau sont un atout non négligeable. »
Quels sont les avantages d'une flotte 100 % électrique pour une entreprise ?
« Une entreprise qui souhaite constituer une flotte exclusivement électrique dès aujourd'hui sera déjà récompensée sur le plan fiscal. Grâce évidemment à la déductibilité à 100 % des coûts de la voiture, mais aussi aux incitations fiscales pour l'installation de bornes de recharge accessibles au public dans le parking de l'entreprise. Les entreprises qui le feront avant la fin de l'année 2022 pourront même déduire deux fois leurs coûts. »
Comment une marque comme Audi peut-elle aider les entreprises ?
« En premier lieu, cela va de soi, en offrant à nos clients la gamme la plus complète possible de véhicules électriques mais aussi hybrides. En outre, nos distributeurs ont également un rôle important à jouer dans l'accompagnement des clients dans leur transition vers l'électrification. Pour ce faire, Audi leur offre la formation nécessaire, afin qu'ils puissent donner à leurs clients des informations complètes sur la voiture mais aussi sur le contexte général. Je pense ici au calcul du coût complet, y compris la fiscalité, au TCO (Cost of Ownership) mais aussi à l'offre d'une gamme étendue de solutions de recharge. Dans ce domaine, Audi travaille avec EDI (Electric by D'Ieteren), un acteur de premier plan dans le domaine des solutions de recharge intelligente pour les particuliers et les professionnels. De cette manière, Audi fonctionne selon le principe du "one stop shopping", en regroupant tout ce que les conducteurs ont besoin de savoir. C'est un accompagnement nécessaire, car nous avons remarqué que de nombreux clients ont encore beaucoup de questions pratiques qui freinent un passage (rapide) à la mobilité électrique. »
La gamme Audi 100 % électrique répond-t-elle aux besoins des entreprises ?
« La force de la gamme électrique d'Audi réside dans sa variété. Nous sommes parmi les pionniers de l'électromobilité. En 2018 déjà, Audi a lancé sa première voiture 100 % électrique sur le marché avec l'Audi e-tron, qui est d'ailleurs assemblée en Belgique dans notre usine neutre en CO2 de Forest. Entre-temps, pas moins de sept modèles en tout ont été commercialisés : la pionnière Audi e-tron donc, l’Audi e-tron Sportback, leurs versions S respectives, les enivrantes Audi e-tron GT quattro et Audi RS e-tron GT, et le SUV compact Audi Q4 e-tron. En juin, nous ajouterons un huitième modèle à notre portefeuille de véhicules électriques, avec le lancement de l'étonnante Audi Q4 e-tron Sportback.
En termes de gamme et de prix également, nos modèles électriques sont très compétitifs dans leurs segments respectifs. Leur popularité se traduit déjà dans nos résultats de vente. »
Il est peut-être important de le préciser : toutes les entreprises ne peuvent pas directement opter pour le 100 % électrique. Les véhicules plug-in hybrides sont-ils une alternative de qualité ?
« Tout à fait. Cette technologie permet de se familiariser avec la conduite électrique, tout en réduisant le stress de l’autonomie et de la recharge pour le conducteur. Ce dernier sait en effet qu’il peut toujours rouler avec son réservoir à essence ou diesel en cas de besoin. Le plug-in hybride est de plus en plus performant, avec une amélioration de l’autonomie électrique, la conduite est facile et agréable. Cela pourrait être par exemple une option pour ceux dont le diesel reste encore le carburant le plus intéressant. On remarque actuellement une tendance manifeste pour les voitures hybrides dans le secteur des clients professionnels. Les avantages fiscaux qui profitent tant à l'entreprise qu'au conducteur expliquent l'attractivité de cette alternative. »
Pour terminer, à quelle vitesse voyez-vous l’évolution du parc automobile belge ?
« La nouvelle fiscalité des voitures de société permettra certainement à la voiture électrique de gagner plus rapidement du terrain sur les véhicules conventionnels. En attendant, les plug-in hybrides restent un atout majeur vers un parc automobile de plus en plus électrifié. Un véritable allié pour accompagner les entreprises et les indépendants dans cette transition. Audi propose d'ailleurs un tel véhicule dans chacun des segments du secteur automobile. »
